Changer de banque : un parcours du combattant

Dans le cadre d’une récente étude réalisée par le célèbre organisme UFC-Que choisir relatif au mécanisme de changement de banque, les conclusions tirées sont sans équivoque.
Malgré les interjections ministérielles et les procédés de simplification mis en place, le simple fait de vouloir changer de banque est un processus épineux. En effet, sur les 2 580 personnes interrogées, près d’un tiers n’est même pas allé jusqu’au bout de la démarche. De trop nombreux obstacles sont encore érigés par les banques physiques lorsqu’une demande de ce type est déposée. Alors qu’un service central indépendant prônant la mobilité bancaire a été mis en place en 2009, il semblerait que ce dernier ne soit jamais consulté. La faute aux banques qui n’indiquent pas son existence à leurs clients. Plus de 4 personnes sur 10 ont eu des problèmes de diverses natures au moment de changer de banque.
De nombreuses difficultés rencontrées
Parmi ces derniers, 29 % ont constaté des disparités entre les transferts réalisés et les prélèvements demandés, sans parler des 13 % ayant remarqué des erreurs de la part de la banque d’arrivée, ou encore, les 10 % dont les chèques ont été encaissés sur l’ancien compte. Autant d’irrégularités qui gênent le transfert d’un compte d’une banque vers une autre. De plus, d’après la commission européenne, il n’y a que 2 utilisateurs sur 10 qui ont ouvert un compte en suivant le procédé proposé par les banques. Enfin, il apparait prépondérant que la portabilité du numéro de compte soit effective (comme dans la téléphonie mobile). Cela éviterait aux clients de devoir adresser leur nouveau RIB notamment aux organismes (téléphone, EDF, etc…) qui prélèvent de l’argent tous les mois.