ING Direct en pleine expansion


A l’occasion de sa conférence de presse tenue le 17 janvier, le directeur général de la banque en ligne ING Direct France, Benoît Legrand, a fait part de l’envergure de sa banque.  Forte de 840 000 clients en France, dont 40 000 acquis en 2011, la banque virtuelle filiale de la néerlandaise ING gère à présent un encours de 14 milliards d’euros.

La forte concurrence sur les produits d’épargne

Le secteur des banques en ligne est tiraillé par une concurrence agressive, en particulier cette année 2011, où les grands noms bancaires ont surenchéri d’offres de bienvenue pour capter un maximum d’épargne. Cette nouvelle intensité de la concurrence pose des conditions difficiles au maintien d’une bonne visibilité du Livret orange, le livret d’épargne d’ING Direct, son produit d’appel. Cependant, malgré les multiples offensives, Benoît Legrand voit dans cette concurrence un formidable levier pour amener le public à s’intéresser aux possibilités de rémunération de l’épargne.

Il est vrai que les banques en ligne ont essentiellement fondé leur essor sur la performance de leurs produits d’épargne dont le message est naturellement plus attractif de clientèle que la simple ouverture de compte courant. Pour ING Direct qui est implanté en France depuis 12 ans, la structure de son encours illustre parfaitement cette stratégie. Sur ses 14 milliards d’euros d’encours, 11 milliards sont déposés en épargne et 3 milliards en assurance-vie et comptes-titres.

Avoir un point de présence physique

A présent, l’heure est à la diversification des produits et ING Direct envisage le développement d’une gamme de crédits, en particulier une offre de prêt immobilier. Cependant, Benoît Legrand temporise et indique qu’elle ne verra pas encore le jour en 2012, contexte de l’immobilier oblige.

Au-delà de ses produits bancaires, ING Direct communique sur son identité de banque en ligne, éclairant ses services innovants et son impulsion en faveur d’une nouvelle relation bancaire et d’un nouveau rapport des clients avec leur argent. Dans cet esprit de différenciation, elle a entrepris d’ouvrir une agence d’un nouveau genre en plein cœur des beaux quartiers de Paris. Donnant un aspect concret à sa différence, cette agence, truffée de bornes d’accès au web, s’assortit d’un salon où le café est offert.

Pour autant, en sa qualité première de banque en ligne, c’est-à-dire une banque aux frais bancaires allégés, Benoît Legrand exclut de couvrir le territoire d’une chaîne d’agences. Si la banque envisage bien l’ouverture d’un deuxième point de vente, son réseau final sera de toute façon de taille modeste afin de demeurer une banque low cost.

Il reste que la première implantation rue Scribe a fait ses preuves et témoigne de l’importance de disposer d’un espace physique. Benoît Legrand révèle que les campagnes de promotion des produits d’épargne ont fortement attiré la clientèle dans cet établissement qui, à lui seul, a drainé 20% des dépôts. Tandis que certaines de ses concurrentes ferment les portes des dernières agences qui leur restaient, le directeur général d’ING Direct reste donc convaincu de l’efficacité d’un espace d’accueil du public.




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