La dimension écologique des banques en ligne

Développées avec le nouveau millénaire, les banques en ligne ont surfé intelligemment sur la vague d’Internet, absorbant au passage toutes les contraintes des organismes financiers traditionnels.

N’ayant aucune – ou très peu – d’agence physique sur le territoire français, elles peuvent réaliser des économies de fonctionnement qui sont ensuite répercutées sur les prix. En effet, grâce notamment à l’absence de coût d’un local, les banques en ligne ont initié le développement des services bancaires gratuits, dont elles font aujourd’hui leur fer de lance ! Citons par exemple, Fortuneo ou Boursorama et leur carte bancaire gratuite.

Mais au-delà des économies de fonctionnement, les banques en ligne réalisent également des économies d’énergie. Et, à l’heure où fleurissent les crédits verts et autres solutions de financement responsables, leur faible impact sur l’environnement peut devenir un argument choc !

Même si les banques en ligne disposent de quelques agences, elles ne possèdent pas de réseau aussi développé que les établissements bancaires classiques. Les locaux sont uniquement destinés aux employés de la société. Par contre, une banque traditionnelle doit absorber des frais d’électricité et de chauffage autrement plus élevés, dans la mesure où ses agences accueillent les clients.

Elles doivent par conséquent, optimiser leur confort pour promouvoir leur image de marque. Mais aux dépenses en électricité et en chauffage doivent s’ajouter la consommation d’eau, utile au nettoyage des agences et aux commodités (toilettes et salles d’eau) destinées aux employés.

En d’autres termes, si les banques en ligne possèdent quelques agences dont elles doivent assurer le fonctionnement, ces dernières ne suscitent pas le même coût à la société puisqu’elles sont uniquement – et exclusivement – destinées aux employés de la marque.

Mais l’impact écologique ne se limite pas à la présence et aux fonctionnements des locaux. Pour mesurer la pertinence du choix des banques en ligne par rapport aux organismes traditionnels, il faut également prendre en considération les conduites « en périphérie » des agences :

-Les déplacements : si les clients d’une banque classique se rendent en moyenne deux fois par mois à leur agence pour effectuer leurs opérations, ils consomment de l’essence et émettent des gaz polluant et altérant la qualité de l’air. A l’inverse, les solutions 100 % en ligne n’occasionne aucun déplacement puisque toutes les transactions s’effectuent sur Internet.

-L’impression des documents : l’accès aux informations faisant partie intégrante de la culture des banques en ligne (puisqu’elles ne peuvent délivrer les données en direct), l’initiative de l’impression revient alors au client, qui est libre de le faire au non, selon ses besoins.

Notons cependant, que les banques classiques s’organisent peu à peu pour contrer ces effets et s’inscrire dans un environnement durable. Dans cette optique, elles préconisent depuis certaines années la souscription aux e-relevés pour limiter les impressions et les envois aux clients.

De même, les conseillers bancaires – désormais attitrés, dans la majorité des banques – transmettent souvent leur mail et téléphone, afin d’effectuer, au titre des clients, certaines opérations sensibles, limitant ainsi, considérablement les déplacements vers l’agence. Une démarche également reprise dans le cadre de signature d’un document, où ce dernier, peut être transmis par mail, avant d’être renvoyé signé par la poste.