Mesures concrètes contre les frais bancaires


Après les critiques de Christine Lagarde à l’encontre des frais de banque trop élevés, un rapport suggère une rénovation de ces tarifs, mais surtout davantage de transparence.

Georges Pauget, ancien directeur général du Crédit agricole, et Emmanuel Constans, président du Comité du secteur financier, remettront ce jeudi un rapport à la Ministre de l’Economie. Son but : aider à y voir plus clair dans le système tarifaire des banques.

D’après les premières informations, les auteurs du rapport mettent en avant le manque de clarté des banques, qui serait leur principal défaut. Ils ont par exemple constaté que certaines plaquettes contiennent plus de 300 lignes d’indications de tarifs.

Un casse tête pour le consommateur. Le rapport propose, en remplacement, que les sociétés financières affichent en bonne place sur leur brochure une liste de 10 produits et services. Cela permettrait un meilleur accès pour le consommateur mais surtout un point de comparaison pratique.

Les banques devraient donc afficher clairement les prix d’une carte de paiement internationale à débit immédiat, d’une carte de paiement à autorisation systématique, d’une carte de paiement internationale à débit différé, d’un retrait au distributeur à l’intérieur de la zone euro, d’une alerte par SMS, d’une commission d’intervention, d’une assurance moyens de paiement, d’un abonnement Internet et d’un virement occasionnel externe.

Autres exemples de propositions : rappeler au client le montant de son autorisation de découvert sur chaque relevé. Pour évaluer tout cela, le rapport s’appuie notamment sur des données d’associations, comme l’UFC-Que choisir.

Des services groupés basiques

L’autre carence des banques montrées du doigt par le rapport concerne les « packages » de services bancaires. Les auteurs du rapport demandent aux établissements de présenter des packs plus simples à leur client. Aujourd’hui, même les groupements de services les plus basiques se révèlent en réalité bien compliqués pour le consommateur. Plusieurs mesures pratiques sont proposées dans ce rapport, pour permettre aux clients de bénéficier de services claires, simples et personnalisés au mieux.

Toutes ces modifications sont, selon les auteurs, réalisables à court terme, d’ici la fin de l’année 2010. Mais d’autres pourraient influencer sur le long terme. Les services bancaires pourraient évoluer dans le bon sens, même si les établissements français font partis des moins chers d’Europe. Bientôt, les banques devraient progressivement supprimer l’utilisation du chèque comme possibilité de paiement au profit de moyens plus moderne.

Et pour les plus précaires ?

Le rapport fait aussi état des foyers les plus pauvres. L’accès aux services bancaires des personnes dites « à risques » est davantage encouragé en France que dans le reste de l’Union Européenne.

Cela explique que notre pays possède un excellent taux de bancarisation de la population (plus de 98%).

Pour autant, les auteurs du rapport présentent encore plus de mesures de sécurité pour protéger cette catégorie de Français, notamment : l’amélioration d’offres de services de moyens de paiement alternatifs, de facturer des interventions à un tarif à 50% moins cher que pour les autres clients et de proposer des systèmes d’alerte plus efficaces pour prévenir toutes erreurs.




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